Les Contes de la Crampe S04E02 – Tire ta Crampe Putain !

Cher lecteur bonjour,

Non, n’essaye pas d’allumer ta télé, le meilleur match c’était hier, mais c’est toi qui est dans le passé.

Ça c’était l’intro.

Deux bonnes nouvelles ce week-end : Boudjellal va peut-être enfin fermer sa gueule et c’est carré d’as pour la Crampe.

Cependant, à mon âge avancé, on sent le vent tourner, les os se décalcifient, et je crois qu’il est grand temps de lancer un message d’alerte de niveau 5 !

Nous reconnaissons-nous seulement dans notre manière de jouer ? D’être ?

On est là à 7h30 à l’Aquaboulevard comme des quinqua qui attendent de prendre le bus pour la Grande Motte.

Pas un qui traine des pattes, pas un qui pue la bière, qui dort depuis la veille dans les gradins, j’ai failli en avoir une crise d’angoisse.

Même pas un rat sur le terrain, encore moins de mecs de l’Assommoir, peut-être qu’ils avaient passé la nuit à dessaler de la morue EUX. Pas comme notre bande de cul-bénis qui jouent à Yu-Gi-Oh sur leur sacs Eastpak.

Et vas-y que je te répète les combinaisons, les touches, pas un type pour contester l’arbitre, sans déconner les gars j’ai peur qu’on devienne chiants !

Alors heureusement qu’il y a eu une pénalité foirée, ou une belle prise de Penchak Silat de Panzer pour immobiliser son agresseur sexuel, sinon niveau ambiance c’est plat comme de l’Evian !

Tous ces mecs qui se parlent, qui communiquent sans se gueuler dessus, à l’exception de Stan peut-être qui a pris le premier qui lui tombait sous la main pour sanctionner la débilité de notre combinaison en touche.

Malheureusement, quand il s’agit d’te porter (déporter) les Allemands ont toujours tords.

Hormis cela, c’est une suite ininterrompue d’actions sans histoires.

Un essai de Raph superbe, bien en place avec des petits paquets d’avants bien ordonnés.

Un autre d’Étienne en bout de ligne, une défense impeccable, des pénalités réussies, bref la mort cérébrale que prédisait un homme connu de tous.

L’Assommoir à deux reprises a tout de même percé notre hymen de pucelle BCBG, remettant un peu de sauce dans cette salade césar fade de supermarché.

Très bel essai de Clément qui sème tout le monde oui, et même un autre de Stan !

Si doux, incongru, si plaisant à voir qu’il fait l’effet d’un bisou sur le gland après une bonne pipe.

Il est entré dans l’en-but comme on se présentait devant sa première copine sans savoir véritablement où insérer la nouille.

On est satisfait MAIS il manquait un truc :

Quelque chose que seul le savoir-faire des vétérans sait apporter.

Il aura fallu attendre une énième touche pour voir la magie de la French Truffe opérer.

Sur un lancé à la droiture discutable, notre Quef’ s’élance dans les airs.

Ceux qui regardaient les mangas des années 90 savent ce que procurait une montée au filet dans Jeanne & Serge.

Et bien là c’était tout pareil.

Là c’est Serge qui saute au ralentit, avec des étoiles floutées en arrière-plan.

Le public retient son souffle, ses petits mollets dodus semblent s’envoler vers les cieux.

Et c’est un magnifique SMASH qui lobe toute la défense, et la balle rebondit misérablement sur le synthé comme une carpe cherchant à retourner à l’eau.

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Aucun avantage tactique là-dessus, mais Moustache est à terre, l’arbitre rigole, l’Assommoir rigole, on évacue la pression, tout le monde se fout de notre gueule, et c’est là que mentalement, le match a été gagné.

Tous ces ingrédients et ces talents réunis ont fait de ce match l’un des plus beaux pour moi (et pour beaucoup) des dernières saisons.

Je vous dirais bien de ne pas abuser pendant les fêtes pour être en forme pour le match de Janvier, mais on ne croit jamais aux discours de rédemption des multi-récidivistes (Tmtc Harvey Weinsten)

« L’adulte ne croit pas au père Noël. Il vote. »  Desproges.

Force et Honneur, et bravo à tous.

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Les contes de la Crampe Saison 4 Episode 1 – Bain de boue chez Pershing

Les contes de la Crampe

Saison 4 Épisode 1

Bain de boue chez Pershing

 

Ah… Pershing ! Ce général américain venu durant la WWI sauver la France.

Que ferions-nous sans eux aujourd’hui, même au XV de la Crampe ?

Probablement la même chose en fait, mais aux alentours du 11 Novembre, il est toujours bon de brosser un peu les Yankees.

Mike Jon Pershing demanda dans le vestiaire : « Doudou, est-ce que je joue avant ou arrière ? C’est pour savoir si je me coiffe ou pas ? »

Il faut reconnaître que les américains du XXIème siècle on peut être un peu perdu de la superbe des Sammies de 1917.

Ce match a été l’occasion de retrouver JB au XV de la Crampe, accompagné de ses deux jumeaux : Poignée d’amour 1 & 2, encore suffisamment petits pour les transporter dans une polaire.

Très bonne entame de match sur un terrain tellement plat que l’on dévalait une pente en allant vers l’en but.

C’est d’ailleurs sur une belle réception que Clément le Balte franchit la ligne, Charles fera de même une dizaine de minute plus tard, 17-0 à 20 min de jeu pour le XV de la Crampe, c’est beau, c’est très beau, c’est trop beau.

Après ça se complique : le Philippe Etchebest d’Air France, à force de vociférations, parvient à remettre sa cuisine en ordre, sur une action pleine d’envie, concrétisant leur essai.

A la pause, 17 à 10.

« Ce qui nous ferait le plus chier, ce serait de jouer à 14 contre 15 sur ce score. »

Sans problème Doudou. La crampe est disciplinée désormais, on ne fait plus ce genre de conneries !

Mais….

Mais…

Mais.

J’ai eu une pensée à ce moment-là pour Vahamaahina, et tous ces seconde ligne de légende, dont le nom étrange n’a d’égal que l’intelligence de jeu.

J’ai eu une pensée pour ceux qui comme eux sont capable d’abandonner leur cerveau au vestiaire et leur équipe sur le terrain.

Ce pourquoi, je lance ce jour le #metoovaha.

Je te comprends désormais, je dirais même dans un sens que je te connais,

Voir que je t’aime.

J’ai même envie de te blottir tout contre moi pour te réconforter, tout comme j’ai maintenu ce ballon au sol sous les yeux de l’arbitre.

Malgré ce carton blanc et un effectif réduit à 14 pendant 10 min, l’équipe n’a encaissé aucun essai.

Je peux donc me venter de la portée fédératrice de mon geste.

Ne me remercier pas, c’est tout naturel.

Belle introduction du Duc Dimitri qui a produit l’effet d’une balle dans un fuselage d’Airbus, de beaux jours t’attendent à la Crampe.

Je ne connaissais pas l’instagramer Tom qui aime remplir de belles copies au pied, une des clés du match. Il devait être le genre à siéger au premier rang au collège devant la prof et à se prendre des boulettes de papier mouillé dans la nuque.

Score final 29 à 24, bravo à tous les participants.

Le 30 Novembre, nous jouons contre le XV de l’Assommoir en championnat FFSE Rugby et le 12 Décembre contre THS en coupe FFSE Rugby, encore de belles occasions de retrouver le zizi de ses 5 ans au bord du terrain.

« Le pastis, c’est comme les seins. Un c’est pas assez et trois c’est trop. »

Fernandel

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10 bonnes raisons de s’inscrire au XV de la Crampe en 2018 –

Ca y’est, les feuilles comment à tomber, c’est la rentrée ! Fini la bronzette au Cap d’Agde, c’est reparti pour le metro et la tronche de ton boss tous les matins.
Heureusement, le XV de la Crampe te reserve de nombreuses surprises pour sortir la tête de ton cul.

Voici 10 bonnes raisons de s’inscrire au XV de la Crampe cette année :

 

1 – Ca fait 5 ans que tu veux reprendre le rugby mais que tu as pas le temps de jouer car entre tes 4 enfants, ta femme et ton stage à la SoGe, tu peux pas suivre les 5 entrainements par semaines ?

Ca tombe bien car nous non plus on a pas le temps !  Nous te proposons un entrainement par semaine et un ou deux match par mois. Et oui, maintenant tu peux jouer au rugby et  quand meme partir à Center Parc avec tata et Patrick.

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2- Parsque on a des titres à re-gagner

Le XV de la Crampe est très fier d’avoir deux titres à son palmarès. Le premier trophée gagné en rugby FFSE Paris fut celui du FairPlay, à l’image de nos intellos préférés ci dessous.

Mais le XV de la Crampe c’est surtout une Victoire en 2017 du championnat de 6 ème divisions rugby FFSE Paris. Et oui Monsieur, ca rigole pas ici.

 

 

3- Parsque le XV de la Crampe est le club le plus cool de Paris 

Comme tu l’as compris, le XV de la Crampe c’est du rugby et des copains. Nous organisons chaque années de nombreux événements pour nous retrouver et rigoler un coup. Ca commence par la petite bière après l’entrainement dans notre QG, Le Rosa Bonheur qui nous accueille depuis 4 ans, plein de boue après nos entrainements.

Mais les Xv de la Crampe c’est aussi et surtout des Week end d’intégration de fou, des sorties à Jean Bouin ou autres enceintes de rugby, des bon gros diner bien GRRRRRRRASSSSSS, des week ends Rugby à 7 à la playa.

4 – Un terrain d’entrainement digne de Marcoussis 

Afin d’assurer son statu de club international, le XV de la Crampe sera désormais doté d’un centre d’entrainement à Pantin. Fini le terrain des invalides, il y aura desormais un terrain plat avec de la lumière et des vestiaires. Il parait même qu’il y a des douches et de l’eau chaude. Maximilien et Nico seront bien sur la pour vous frotter le dos.

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( Nico et Max, frotteur de dos depuis 2013)

5 – Un Coach de l’espace 

Et oui, depuis que Coach pain nous a quitté, nous avons eu beaucoup de mal à retrouver un équilibre dans cette équipe. Heureusement, notre nouveau président nous a trouvé une solution et cette année nous allons accueillir un nouveau coach. Vous en serez plus très bientôt mais nous pouvons vous dire qu’il a déjà à son palmarès 3 coupes du monde, deux finale en top 14 et la victoire au tournois de pétanque de Saint Remy les Chartreuses, dans le 18.

 

6 – Pour retrouver les copains, bien boire et bien manger 

Le rugby c’est avant tout une histoire de copain. Qui dit copain dit houblon, qui dit houblon, dit cochon. Et heureusement au Xv de la Crampe, nos joueurs nous offrent au long de l’année de quoi se divertir. Nous pouvons commencer par Féfé, notre 8, qui tiens une tireuse dans le 19ème. C’est bien pratique pour se dessécher.

En plus, chaque bière acheté pendant un apéro au XV de la Crampe est déductible d’impôt. Et oui, on a le bras long….

Et est ce qu’on a vraiment besoin de parler du fils au boucher ???

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Pour information, pour tous ceux qui s’inscrivent avant le 01 Octobre, Bob cochonou offert part Polo, notre coureur de fond.

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7 – Parsque c’est quand meme plus facile de draguer quand on a une histoire à raconter. 

Et oui, recevoir un caramels beurre salé, ca fait parler au café. Allez, fait comme les copains, rentre à la maison défiguré

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8 – Car grace à Lolo, le Burineur des Carpates, vous allez trouver l’amour 

Et oui, un des joueurs du club détient un club de rencontre échangiste. Il vous offre la possibilité assez régulièrement de pouvoir avoir accès à son carnet d’adresse d’escort girl. Bien évidement, il vaut mieux lui faire des passes et l’envoyer à l’essaie afin d’être dans les bons papiers. Lui payer une pinte fonctionne bien aussi ! En toute discretion !

 

9 – Tu as envie d’apprendre de nouvelles langues.

En plus de devenir poète, nous te proposons des cours de langue intensif.

Et oui, le XV de la crampe étant classé parmi le 10 meilleurs clubs de rugby parisien par Cultur Trip, ca nous a ramené des joueurs du monde entier : des Italiens, un Argentin, un Chilien, un Allemand, un Mexicain, des Espagnol et des Normands, des Normands et encore des Normands.Et même des Anglais, mais faut pas trop en parler.

 

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(Article complet ici )

 

10 – Et enfin, tu rêves de jouer avec un maillot qui ressemble à celui du Biarritz Olympique.

En effet, depuis que le BO a perdu toute dignité, ils ont décidé de nous léguer les maillots de leur équipes Cadets. Mais attention, nos amis Basques sont les bienvenus au Xv de la Crampe 🙂

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Les contes de la Crampe

Ce samedi d’Avril, il faisait beau à Pershing, ce qui augurait des jours meilleurs pour le XV de la Crampe.

 

Restés sur deux défaites consécutives, les Crampistes se devaient d’inverser la vapeur pour assurer leur qualification en phases finales. Qualification qui n’était pas une certitude, les Verts et rouges pointant à la 4ème place de la poule. Mais les crampistes n’avaient pas dit leur dernier mot : forts d’un mercato hivernal digne du RCT, ils avaient la victoire à portée de main, mais surtout besoin de se rassurer parce que quand-même, si on n’est pas meilleurs qu’eux, certains avaient été plus forts que nous.

Le soleil brillait donc à Pershing, et le pré choisi pour accueillir la rencontre était dans un état des plus médiocres, c’est-à-dire tout à fait satisfaisant pour cette bande de bras cassés que nous sommes. Après un coup d’envoi plutôt bien maitrisé, voilà les Blazers qui décidait de camper de notre côté du terrain, et qui par moment semblait même vouloir sortir le barbecue dans nos 22. Que manqua-t-il aux Blazers pour ouvrir le score ? Certains diront des cannes, d’autres des bras, d’autres enfin diront du talent. Le XV de la Crampe ne faiblit pas et réussit tel Jeanne d’Arc à bouter les Anglais de l’autre côté de la ligne médiane grâce à un beau jeu au pied.

Quelques plaquages plus tard, voilà Aurélien qui aplatit le cuir dans l’en-but  au prix d’un jeu de passe (qui l’eu cru ?) bien rodé. Il était suivi de peu par Louis bien en jambe, qui après une Q bien exécutée aplatissait à son tour. A la mi-temps, le XV de la Crampe menait donc 3 essais à 0.

Au sortir des vestiaires, les Blazers pensaient pouvoir toujours revenir au score. Après un bon travail des avants, Simon douchait leurs espoirs en plantant un essai sous les poteaux, mais, bien en jambes, ils nous redonnaient la pareil en mettant un essai casquette en bout de ligne, bien que deux mains Crampistes étaient en dessous, mais l’arbitre dans son choix souverain décidait de l’accorder. Les Crampistes se remobilisaient, et remontaient la balle au milieu du terrain quand une bagarre d’ailiers éclata. Une belle esquive digne de Tony Yoka et deux biscottes plus tard, voilà le XV réduit à XIV reparti à l’attaque pour tuer le match, avec deux essais dans les 15 dernières minutes. Le premier de Nico qui nous a ressorti une course Légendaire (sans les cheveux), puis encore Louis après une Q, , mais finalement refusé par l’arbitre. Etienne vient ensuite sceller la victoire, permettant aux deux équipes de se quitter sur le score final de 31 à 5.

Les Contes de la Crampe – Début mi figue mi pruneau

Un début mi-figue mi-pruneau

L’être et le néant, le rouge et le noir, le Ying et le Yang, les opposés sont fort légion dans l’Histoire. C’est également deux opposés qui caractérisent notre début de saison.

Tout avait pourtant bien commencé. L’été fut raisonnable pour tout le monde, placé sous le signe du renforcement physique et de la sobriété. Et les premiers entrainements de Septembre ne furent qu’une simple formalité. Des anciens Crampistes aux nouveaux arrivés, tout le monde paru affuté. Ou presque dirons-nous.

Les nouveaux, d’ailleurs, ont pu découvrir un terrain en plein cœur de Paris et à deux pas d’une petite curiosité nommé « Rosa Bonheur », faisant partie intégrante du folklore crampiste. La fameuse mousse d’après entrainement, inventé par William Webb Ellis lui-même, a permis une intégration facile et un team building efficace. Le Xv de la Crampe est connu parmi les meilleurs club de rugby loisir à Paris ( C’est pas nous qui le disons : voir l’article ) et je suis sur que le houblon n’y est pas pour rien !

Le traditionnel Week End d’intégration de début d’année a permis de parfaire cette intégration. Cette année direction la Normandie, ou nous avons pu travailler notre explosivité sur la plage de Cabourg.

Superbe terrain d’entrainement pour le week du Xv de la Crampe

Hélas, cet élan de jovialité, de sérieux, de rigueur fut stoppé net par le premier match de la saison Challenge FFSE. Le XV du Bouclier ou équipe-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom était bien déterminé à venir pourrir nos derniers jours d’octobre. Gonflés à bloc, plein de confiance,  nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port-pershing .Ce ne fut pas assez malheureusement.

Les premières minutes furent pourtant prometteuses : domination dans leurs 22, engagement, des avants solides, quelques beaux enchainements derrières. Mais la malédiction Jean-Claude Dus nous frappa : nous n’avons pas réussi à conclure.

La suite fut terrible. Tel un jeune jouvenceau perdant sa virginité, nous avons tenu 20 minutes avant de complètement craquer et de fuir de tous les côtés. Les jaunes tombèrent à foison, et pas les bons jaunes avec des glaçons et un gout d’anis. Plutôt des jaunes qui nous privèrent en tout de trois joueurs et qui font mal à l’anus. Mais ce serait trop footeux de critiquer l’arbitrage.

Ces coquins de boucliers jouèrent parfaitement les coups, vaillants devant, et surtout, du surnombre en attaque derrière. La suite du match ne fut que des attaques incessantes, une perte de confiance, un de ces matchs comme un lendemain de cuite où on se demande « mais bordel keske jfais la ? ». Bref, on s’est littéralement fait « mettre en Y »  pour paraphraser le célèbre dramaturge français Julien Marie.

 

Premier Match Challenge FFSE

Premier match du Challenge FFSE pour le Xv de la Crampe : Ils ont pas tous des cheveux mais ca court vite quand même

Un petit essai nous sauva du fanny sous l’rugby, mais le score était sans appel : 31 à 5 pour les Boucliers.

Un premier match proche du néant. Mais le crampiste ne se laisse pas faire. Il ne se laisse pas abattre. Fier comme un Maximus Desimus Meridius au milieu de l’arène, il était écrit que nous aurions notre vengeance, sur ce terrain ou sur un autre.

 

JP

Les Contes de la Crampe – Episode final : L’Ultime Combat.

finale-10

Cher docteur,

Voilà l’année est passée, le championnat est terminé, je vais pouvoir tenir la promesse que je vous avez faite : celle d’arrêter ce sport de débile.

Vous aviez bien eu raison concernant ma cheville : je me suis pris des bons coups dedans à Epinay pour la demi-finale, ce qui n’a pas arrangé les choses, mais c’était une vraie bonne bagarre.

D’ailleurs j’aurais surement un collègue du club à vous confier pour un diagnostic, car je n’ai toujours pas compris comment on pouvait être à mi-temps architecte et punk-à-chien-sans-chien.

Celui que l’on nomme « Chasseur » a la vie intérieure trouble, cumule sens du jeu et passé sportif avec celle du plus ardent des Ultras de la Crampe.

Il était bien la dernière des personnes que je m’attendais à croiser quand je me suis pointé au stade avec trois quarts d’heure d’avance le matin du match contre le RC Epinay,

et pourtant il était bien là.

Certains membres du staff du club local m’ont confié l’avoir vu dormant au pied d’un arbre, je l’ai pour ma part retrouvé, deux packs de bières sous les bras, la mine des grandes heures du Macumba été ’86 et l’haleine d’un pot de sable remplie de clope des Intervilles de Dax 2009.

« Ça va enculé ? » en signe de bonjour, visiblement il n’était pas sur la feuille de match.

Quoique docteur, croyez-moi ou non, mais on en a fait jouer des biens pires : en ce moment nostalgique de la fin d’une année ne peut m’empêcher de me remémorer un certain Adeline in the Sky qui, sorti de la Concrète, a joué n°3 en première mi-temps et ailier en seconde.

Je sais docteur ce que vous allez me dire sur l’usage des produits stupéfiants, mais il n’empêche que parfois on ne peut nier que les résultats sont bluffant.

Mais revenons à cette demi-finale.

Là c’était la cour des grands, là il y avait un stade, des tribunes, des supporters avec des drapeaux RC EPINAY des cornes de brume tout… et nous avions nous UN supporter.

UN homme pour nous supporter tous,

UN homme pour nous réunir et nous mener à la victoire :

Notre chasseur trônait fièrement en haut des marches, faisant fi de l’infériorité numérique implacable, (nb : il s’était installé ici après s’être fait expulser car il traitait les joueurs de l’équipe adverse de petites pédales sur le bord du terrain.) rien n’entamait son enthousiasme : « Arbitre, voleur de poule ! Allez bandes de fiottes vous savez pas plaquer ! Faut qu’je vienne pour que vous avanciez ou quoi ? CHIENS D’TALUS ! » Etc, etc…

La question que l’on est en droit de se poser cher docteur est bien évidemment est-ce que l’issue du match aurait été la même s’il n’avait pas été là ? – Comme l’a si bien dit Descartes : « cogito ergo sum – je cogite donc j’ai le seum. » Donc arrêtons de penser.

Un match de chiens de talus, je ne vois pas de meilleur terme pour le définir, j’avais un essuie-glace pour le sang, mais bien mes yeux et mes poings pour participer à une belle générale digne d’un album d’Astérix, les bons prétextes en prime.

Pour la première fois, nous étions en demi-finale,

Pour la première fois, nous avons gagné une demi-finale,

Pour la première fois le chasseur a failli pisser sur un gamin qui jouait avec sa corne de brume en rétorquant « ta gueeeuulle toaaaa »

Pour la première fois nous allions préparer une FINALE.

Mon cher docteur, je ne sais pas si cela ne le faisait qu’à moi, mais mon corps se vidait ce matin-là de tout ce que je pouvais consommer : la moindre gorgée d’eau était pissée, la petite banane était chiée, et la bite euh non.

Une finale en fait c’est un peu comme une fête ou on n’a jamais été convié, comme si on vivait dans un épisode d’Harry Potter sans Quidditch (c’est pas viril Harry Potter bordel !) – Ou comme une vidéo de Jacky & Michel sans y voir ta mère. (voilà.)

On se serait cru à un oral de Bac, mais en équipe, avec des mecs qui révisent partout « Meeerde faut que j’apprenne à faire une passe vrillée j’ai fais l’impasse ! » – trop tard.

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Plus sérieux qu’à Twickenham.

On a vu TOUTES les équipes en finale de TOUTES les divisions, d’ailleurs au passage, il y a vraiment des clubs qui ont des maillots de chiotte, mais je ne suis pas là pour critiquer.

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(Pour connaître le nom du club qui a le plus beau maillot de baltringue de toute la FFSE, likez l’article !)

On était nombreux, soudés, fort comme jamais, ce qu’il y a de sûr et cette fois-ci sans déconnade, c’est que notre groupe en pleine mutation, sera différent pour la saison prochaine, finir par un événement comme celui-ci, il n’y avait pas mieux.

Le bureau avait voté en 2016 pour un maintient en D6 afin de constituer une team combattive, cette équipe a battu toutes les autres. Et c’est pas moi qui le dit, c’est les CHIFFRES.

Docteur, on a eu cette fois un bon laps de temps pour s’entrainer, on est pas arrivé au Bac sans nos fiches Bristols, nan nous étions organisés, sérieux, peut-être aussi grâce à la potion magique de notre druide Ventolinix, qui nous a permis de résister face au camp de Babaorum.

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Ça commence à transpirer du front.

 

Car en face on en a vu du beau légionnaire, du vétéran, du gras, du velu du puissant, et ça a fait mal.

Fébrile au milieu de cette arène, arrangés par une foule supporter délurés, nos femmes, nos familles, nos clébards, et tout un tas d’autres ingénieurs, la balle au départ ne trouvait pas son maître, elle circulait, tombait, partait en tout sens, et on a couru comme on ne devrait plus le faire à nos âges.

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Derniers mots avant le coup d’envoi, Louis bosse la déstabilisation de mêlée.

Pourtant, maintenant que l’ivresse de la victoire est quelque peu retombée, maintenant que les Champs-Elysées ne projettent plus nos visages sur l’Arc de Triomphe et que nos joueurs ne se prennent plus en photo partout avec leur médaille en chocolat, je n’ai en souvenirs que des bons moments de brute.

Je revois l’essai depuis une touche, un bon ballon porté de gros jusqu’à l’en but.

Je revois le pick n go jusqu’à l’essai, la course de Tibo qui mériterait bien quand-même qu’on lui fasse une petite gâterie, enfin un truc quoi, pas forcément sexuel, mais un truc quoi.

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Je nous revois à 12 contre 15 défendre et ne pas céder.

Je ressens encore cette volonté de ne rien lâcher, qui nous a fait garder la distance, malgré les blessures, malgré les cartons, jusqu’au coup de sifflet final, libérateur.

Je sais ce que vous m’avez dit docteur « Pour un niveau de rugby comme celui-là, à quoi ça sert de se détruire le corps ? »

Je sais que mon genou droit est dans un sale état, que ma cheville est raide, que j’ai des vertèbres et des cervicales qui tournent de l’œil.

Un si petit championnat, une infime récompense, une reconnaissance qui ne se reconnaît que pour nous, pourquoi continuer me direz-vous ?

Comme je vous l’avait dit docteur, ma décision est prise :

Pour un match comme cette finale je pourrais en rejouer des dizaines d’autres, dans la boue de Villeneuve, dans le fond d’un Sceaux, sous un caniar à Polygone, je suis prêt à revivre les passes à l’aveugle aux Invalides, les moments de doutes, les douleurs, les échecs à répétitions si nous restons ce que nous avons réussi à être dernièrement.

À notre manière, à notre niveau, et pour ceux qui nous ont vu, et aussi par les mots de Coach, nous jouons comme une équipe de rugby.

Et toute la nuance est là : une équipe de rugby n’est pas dans le niveau de chacun, elle est dans la cohésion des corps, et des têtes.

Alors docteur, si je vous écris, c’est pour renouveler mon ordonnance de Kétum, bandages, antidouleurs et vaseline (cette dernière, pour un usage professionnel uniquement)

Un très bon anniversaire à Juju, All Hail The President !

Un grand merci à tous ceux qui nous ont soutenu, qui se sont déplacé même s’ils ne jouaient pas ou ne pouvaient pas jouer.

Merci aux joueurs et à notre entraineur, nous avons vu je crois ce qu’il pouvait se produire, quand on consacre du temps au rugby.

Comme vous tous, j’attends l’année prochaine avec impatiente.

FORCE ET HONNEURS CHIENS D’TALUS !

Bastard.

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Les Contes de la Crampe – Renault Contre-Attaque

 

Le vent souffle sur les plaines,

Du Polygone de Vincennes,

Je jette un dernier regard sur Malcolm et son abdomen.

Enzo le fisteur berrichon est encore plus galbé,

Les Crampistes ont décidé de mener le combat dans la vallée.

Là où tous nos athlètes, nos véritables esthètes,

Avant de grandes batailles revenaient parfois de la Concrète.

C’est l’heure maintenant de défendre nos derrières

Contre une flopée de mécaniciens prêt à y piler du verre.

Tous les barbus se sont réunis avec de grands sourires

Vaseline sur le crane pour le faire reluire

Après quelques pichenettes sur les fesses de nos femelles,

Le chef nous a donné à tous de l’EPO en gel,

Pour le courage, pour pas qu’il y ait de faille,

Pour rester cons et fiers quand nous serons dans la bataille

Car c’est pas la première fois qu’on part au combat,

On espère rester digne, ou des tribunes on rira.

Dans la vallée lalalaa..

Dans la vallée ooohooh j’ai pu voir marquer Tibo

Dans la vallée etc, etc

Dans la vallée oohoooh tout bourré et en manque d’eau

Après quelques sujets de fines stratégies,

Tous les couillus tacticiens courraient vers l’ennemi,

La lutte était terrible, j’ai vu la mine sombre,

De Fanfan aplati sous des grosses fesses qui retombent,

Mes frères croulaient devant mon regard,

Sous le poids du lard que trimballaient tous ces gaillards

Des feintes, des bâches et des percées en plein dans la couenne

La balle tombait sur l’herbe sèche de la plaine.

Un gros jour de peine, les hommes se trainent,

A la limite du renvoi, des bières de la veille.

Juju avait un bon coup de pied tordu

Jeannot déchainé, les auraient presque mordus.

Féfé le charpentier à casser quelques bras

Fallait juste empêcher Ben de faire des chisteras,

C’est sur cette fois, le match on le gagnera

Dans la valléeeee …

Bon bref ça pourrait durer longtemps encore comme ça, tout ça pour dire de manière chaleureuse que la Crampe est tout bonnement satisfaite de sa prestation, elle est tellement satisfaite qu’elle s’en auto-suce même.

 

Une victoire 17 à 13 face à une équipe qui heureusement comme nous, avait beurré des plats à gratin avant de venir jouer, nous évitant quelques essais en contre.

 

Mais c’est sur une belle phase de conservation de balle que les vert et rouge ont su prendre le meilleur sur l’adversaire, la gagne semble désormais rimer avec Crampe, au propre comme au figuré, il n’en a pas toujours été ainsi, mais continuons sur cette lancée

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Prochain rendez-vous rugbyistique contre un ennemi bien connu : les Grognards !

« Tempora mori, tempora mundis recorda »

Ce qui ne veut strictement rien dire, mais ça fait bien.

F&H

 

 

IMPOSE TA CRAMPE -Les contes de la Crampe – – Chapitre VIII

IMPOSE TA CRAMPE 

Bonjour et  bonne année à tous !

La Crampe revient en forme après ce premier match 2017 de rugby FFSE  (au passage, chiffre pourri) où nous avons su prendre le meilleur sur l’adversaire : Les Impôts

C’est une équipe décomplexée qui est entrée sur le terrain ce jour là, peut être encore emplie des bonne résolutions d’hygiène de vie de ces débuts d’années que l’on connait tous.

Ce lundi 30 Janvier 2017 à Montreuil, les fiers guerriers aux chaussettes rouges (et aux nouveaux maillots flanqués de pas un, pas deux, mais TROIS sponsors !) affronte l’équipe des Impôts.

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Les nouveaux maillots avec les logos Domiere, MyTroopers et Yomeva, la classe !  

N’hésitez pas à découvrir les sites de notre sponsors :

  • Laurent Borie et Domière Immobilier pour acheter votre 3 pièces rue de Maubeuge www.domiere.com
  • Jean Cevaer et sont équipe de déménageurs pour organiser vos déménagement et transport de meuble : https://mytroopers.com/
  • Yomeva : des ingénieurs à l’écoute de vos projets informatiques :www.yomeva.com

Les joueurs ont su à plusieurs reprises se montrer séduisant, pleins de bons espoirs persistent pour la suite.

Il faut dire que là, on avait quand-même affaire à des types qui, pour la plupart, étaient nés sous Pompidou ou au mieux sous Giscard !

Des mecs qui peuvent encore te parler des Trente Glorieuses, de l’Afrique Equatoriale Française avec ces yeux embués, ce petit sémillant sur la rétine, signe de profonde nostalgie.

French President Georges Pompidou and Hiw Wife on Vacation  Pompi’ at his best

Ce match c’était un peu comme aller chez Papy et ouvrir les albums photos pour l’entendre dire « Ah tu sais les allemands ils avaient de l’artillerie hein ! »

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Allez tiens, je vais me laver les dents avec les zizis de chacun pour une fois.

La première ligne a été fiable et présente dans le combat, la seconde conquérante dans les airs.

Des bons briscards en troisième ligne ont effectué de belles percées (quand des déménageurs de Mytroopers s’en prennent au cuir, c’est du porte à porte en moins de dix minutes.)

ffse-rugby-club-paris-amateurTHE percée

A noter le bon réflexe du président du club qui s’est empressé d’anesthésier Félix avec une bouteille d’eau de peur qu’il prenne la grosse tête avec son bel essai, sinon ça aurait été probablement un coup à le voir perdre son âme dans une pub pour Saint-Yorre.

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Bouteille : 1 / Félix : 0

 La charnière communiquait plutôt bien (je continue de me brosser, j’en suis aux molaires là).

De magnifiques bottages en touche de notre Moricette préférée qui avait retrouvé ses jambes de cadet.

Quelques transmissions remarquables au centre et à l’aile, notamment une action sans précédent où se sont succédé peut être six voir HUIT passes d’affilée !

Mais quand on dépense l’envie sans compter, le fisc finit bien un jour par nous rattraper.

passe-rugby-chistera-xv-crampe-club-copains-amateurLes derniers instants de la tentative d’essai du bout du monde, avant intervention de l’URSAAF.

Inédit ! Un centre s’est pris un carton jaune car il aurait dit à son coéquipier qu’il était con. Au coin comme à l’école.

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Bah ouais Titi, fallait pas dire des gros mots.

 

Laurent Borie a également enchanté la foule ce soir là, vêtu de son sarouel de véritable « Sultan of Swing » du franchissement de ligne, nul doute que l’égérie de Domière, notre sponsor, ai du faire frétiller quelques ovaires.

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Banzaï !

 

Les arrières ont également répondu aux attentes par leurs courses effrénées, laissant parfois l’adversaire spectateur de leur magnificence (la c’est bon je ne brosse plus, j’ai pris la giclette.)

En vérité, nous avons bien failli nous faire avoir en fin de partie sur un match qui aurait pu être mieux maitrisé.

La Brigade du Fisc avait du répondant et nous ont franchit à bien des reprises.

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Il y a le feu dans la maison Crampe ! Merci Christian JP.

 Coach Pain sera là pour nous sortir du four juste à point pour le prochain match contre les Big de Vincennes.

Affaire à suivre.

Pas de citation latine, ça fait baltringue.

F&H

Bastard

Hors Série Spécial – Le Massacre de Sceaux

 

C’est en consultant mon relevé de compte société générale qu’un souvenir douloureux rejailli tout à coup.

Les cris sur le pré et les craquements d’os revenaient à mes oreilles, l’appel au secours des camarades, à terre dans le no man’s land.

J’étais comme revenu à une journée noire que je voulais occulter pour de bon. Et pourtant l’empreinte est bien plus que vivace, ce que j’ai tenté de bannir de ma mémoire demandait à être narré.

 

Le 23 Avril 2016 marque certainement l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire du XV de la Crampe.

Un affront, une honte, un viol, une erreur tactique qui a mené à une immense déroute.

Bien des mois se sont écoulés avant que je ne puisse mettre de mots sur les 80 minutes qui parurent des siècles de tortures dans les tréfonds du royaume d’Hadès et de Christian Jeanpierre.

La Bérézina en direct live sur Tf1, non vous n’êtes pas en train de lire une chronique du France / Nouvelle-Zélande de 2015, mais une du match qui opposa le XV de la Crampe à la Société Générale.

 

14h approche sur un des terrains du parc de Sceaux. Nos hommes, bien que conscient d’affronter en match amical une équipe de D2, sont bien loin d’imaginer l’horreur qui les guette.Les préparatifs habituels, la brume se lève à peine sur le terrain, inquiétant.

C’est dès le coup d’envoi que le doute se fit ressentir dans nos rangs.

Les banquiers engageaient sur nous, et se préparaient déjà pour coordonner la riposte, tandis que nous, restions prostrés face à la dizaine de colosses de marbres face à nous, les véritables créatures de Frankenstein d’une chanson de Jeanne Mas,

« En rouge et noir. »

Dès lors, les quelques courageux hommes qui avaient voulu relever le défi comprirent quel sorte de piège s’était refermé sur eux.

L’équipe montait vers nous tels des bœufs enragés, et nous nous tenions droit, en ligne, sans nous regarder, fier comme des futurs fusillés.

Les corps éthérique, les ombres fantomatiques des sacrifiés de Ðiện Biên Phủ, de Verdun ou de Craonne apparurent dans nos dos,  posèrent sur nos épaules des mains compatissantes.

Elles nous chuchotèrent à l’oreille d’une voix à faire trembler jusqu’au dernier des os du petit orteil :

« À très bientôt, frère. »

La suite est une succession de pénétrations forcées, même regarder 5 fois de suite Irréversible est plus supportable.

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Ceux qui résistaient étaient piétinés par les sabots, ceux qui tentaient d’avancer se faisaient rompre les côtes.

Je vois encore la babine de Mika dégoulinante de sang.

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Les chevilles tordues, ces jambes et ces bras séparés des corps, encore agités de soubresauts.

 

Et pourtant, malgré la peine endurée, le capitaine su après chaque essais encaissés trouver les mots pour nous permettre de retourner au combat, mieux encore, sur une action bien préparée, nous nous sommes même retrouvé non loin de la ligne d’essai.

Une fois.

Après cela, le match s’est transformé en quelque chose qui ressemblait à :

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Engagement sur l’adversaire – essai.

Et dans l’en but, attendant les transformations, un lourd silence remplaça peu à peu les discours endiablés.

 

Après la douche nous a été posé la question par les joueurs d’en face :

« Pourquoi vous avez voulu jouer contre nous ? »

Sur le moment je n’ai pas trouvé de réponse, mais aujourd’hui je sais.

Nous avions besoin de traverser le vide, de comprendre quel était notre niveau et ce que nous devions travailler, comprendre que nous devions rester fort et soudés même face à un ennemi redoutable.

Il y a bien des manières de remporter une victoire, que ce soit sur le plan personnel après une bonne défense, la réalisation d’une bonne combinaison, les victoires se construisent pas à pas,

Où simplement contre une équipe plus faible.

« Dura lex, sed lex »

La loi est dure, mais c’est la loi.

Prochain résumé contre une équipe de D6

F&H

Bastard

 

Les Contes de la Crampe – Vaincre ou périr à Vincennes !

 

Ah ! Nous y voilà ENFIN !

Le premier match de la saison de rugby FFSE PARIS!

Quel bonheur de retrouver les clapiers à lapin de Polygone !

Après de nombreux entrainements au sommet et un week-end d’intégration dantesque, c’est un groupe rajeuni et soudé qui est parti à l’affrontement contre les fins soldats du feu du RC34

weekend-rugby-club-equipe-xvdelacrampe-paris

Ce match était aussi l’occasion du retour de Nicolas Adeline (alias le Sylbain Durif néozélandais) et de Maximilien Moriceau, à la fois au club et à leur poids de forme ! (cf : une certaine photos du « pavé de bœuf sous vide » pour citer la punchline niveau 999 de Laurent Borie).

Content de nous retrouver ? Peut être trop même !

Il faut croire que notre arrivage de joyeux drilles locaces et épanouis avait plus envie de tailler le bout de gras que de disputer un match de très haut niveau.

Mais il ne faut pas nous en vouloir, à la Crampe on est heureux, on s’aime, on s’enfonce des poings dans le c.. BREF

joueurs-rugby-amateur-paris( Brendan et Maurice, mannequin slip)

En même temps qu’est-ce qu’il faudrait ? Faire la gueule ? Se balancer des saloperies pour se transformer en distributeur de fion sur le terrain ?

Aux vues de cette dernière prestation, une équipe qui gagne semble être une équipe ou les membres n’ont aucune affection pour leurs congénères,

Démonstation.

Début de match fébrile, les deux équipes se jaugent sans trop oser se rentrer dans le lard.

Et puis d’hésitations en hésitations, de caresses en caresses, on finit par laisser s’implanter la confiance chez les pompiers, ils sont sportifs, ils courent et nous dépassent, essai.

Alors à ce moment là, on y croit encore, on se sert un peu les coudes car bon dieu ils nous font galoper les vendeurs de calendriers.

Re essai.

Bon là il y a quelques mesures à prendre.

Coach Pain fait renouveler le cheptel avant la mi-temps.

Re re essai.

Ah mais il nous manquait un truc aussi ! On avait pas eu le discours du capitaine, on s’était pas fait traiter de petite pédale et de tarlouze.

Une fois chose faite, je dois dire que ça allait mieux comme après un kir cassis.

Alors après cette petite déferlante de haine, on a commencer à jouer comme des enculés, à se gueuler dessus ! A remettre la faute sur les autres ! C’est ça mon équipe qui gagne !

Et PAF ! Gros plaquage en mode homicide volontaire de Morice, Kung Fu Panzer effectue une véritable balayette de judi sur un adversaire qui courait un peu trop vite, Bouyer applati une rotule sous ses gracieuses miches de 110 kilos

C’est ça de la joute de salaud !

Coup de projecteur sur Julien Rio, troisième ligne de l’équipe qui, après avoir connu une Expérience de Mort Imminente à l’entrainement, a confié à la presse avoir eu le temps au royaume céleste d’échanger quelques conseils avec Jonah Lomu et Jerry Collins, ce qui lui a permis de pouvoir à son retour tenir les postes de pillard, ouvreur et botteur.

Ce qui est bien evidemment une grande satisfaction pour l’équipe déjà bienheureuse qu’il ait pu retrouver l’usage de la parole.

Chapeau Julien !

Après une bonne mi-temps d’ambiance délaitaire, de grognements et d’échecs, le score est sans appel : 32 à 7

Félix nous gratifie tout de même de l’essai de l’honneur.

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Mais il ne faut pas non plus trop jeter l’opprobre sur notre qualité physique inférieure, car sous les douches gelées des vestiaires, Pompiers et Crampistes, avaient tous des petites bites.

Pour conclure ma dissertation d’enculeur de mouche, je dirais qu’il faudrait que chacun aient des raisons d’être enervé avant un match, mais qu’il défende et soutienne tout de même son prochain !

Enervez vous les gars ! Pensez à notre pays de merde, lamentez vous sur la mocheté de votre meuf ou sur le charisme de son nouveau mec !

Faites vous une heure d’écoute des interventions de Mourad Boudjellal enfin je sais pas moi mais trouvez quelque chose !

Prochaine étape le 5 Novembre contre le Xv du Lion

A vous les studios !

F&H

Bastard

Club Amateur de Rugby et de Rigolade / Challenge Rugby FFSE PARIS